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 “ Je bois jusqu’à ne plus me rappeler de rien du tout le lendemain, ni de savoir comment je suis arrivée saine et sauve dans mon lit (…), c’est l’horreur.”

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Binge drinking, un problème ?

Consommer de l’alcool en grande quantité sur un laps de temps très court a un nom : le binge drinking.

En recherchant l’ivresse, les individus se mettent en danger et se sentent angoissés dans leur consommation. Entre amusement et alcoolisme, certains se posent des questions. 

« Je me sens nulle de me mettre dans des états pareils… Je ne comprends pas pourquoi je ne peux pas boire quelques verres comme tout le monde et rester une personne décente… Rester moi-même en fait. »

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Binge drinking

En fait, on parle de binge drinking quand un individu boit plus de 4,5 verres en moins de deux heures. Et lorsque cela arrive plus de deux fois en deux semaines, il semble qu’il y ait un problème.

Selon Healthline, si vous « bringe dinkez » à certaines occasions, cela ne signifie pas pour autant que vous ayez une addiction à l’alcool, c’est un comportement, non une maladie.

Mais si vous « binge drinkez » très souvent, vous aurez plus de chance de développer une dépendance ou des troubles liés à la consommation d’alcool. Et cela peut avoir des conséquences sur le long terme.

Plus vous commencez jeune, plus vous avez de risque lorsque vous vieillissez. Selon une étude anglaise, le binge drinking, contribue de manière négative sur l’individu, au niveau de sa santé, mais aussi lorsqu’il rentre dans l’âge adulte.

Il a plus de risque d’être marginalisé et d’avoir un statut social moins élevé. En effet, cela peut avoir un impact sur nos relations sociales, notamment lorsqu’on dérape un peu trop souvent.

« Hier encore j’ai dérapé, lors d’une fête, j’ai bu comme un trou et je me suis transformée en monstre. Moi la fille gentille, fun et bien élevée, me voilà insupportable, vulgaire et agressive. »

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L’ivresse, de manière générale, a des conséquences immédiates. Cela change la manière dont nous parlons, dont nous percevons, et peut nous amener à être plus agressifs. Mais cela peut aussi nous amener à avoir des comportements à risque, voire à nous mettre réellement en danger.

Boire jusqu’au black-out 

Si la consommation excessive n’expose pas aux mêmes dangers que celle quotidienne du fait de sa ponctualité, elle nous rend très vulnérables.

 « J’ai commencé à tenir de mieux en mieux l’alcool, à boire de plus en plus vite et de plus en plus jusqu’à désormais être en soirée et n’avoir plus qu’un but : boire plus. Malheureusement le lendemain je me réveille avec des trous noirs de plus en plus importants (parfois la soirée entière) où l’on me raconte ce que j’ai pu dire ou faire et c’est extrêmement embarrassant. » 

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Consommer excessivement de l’alcool a impact sur la mémoire à court terme, celle-ci ne se connecte plus avec notre mémoire à long terme.

Lors d’une grosse soirée, et d’une consommation excessive, des informations ne sont plus stockées dans notre mémoire à long terme. C’est pourquoi, il arrive qu’on ne se souvienne plus de rien.

L’alcool va perturber notre hippocampe, la zone du cerveau liée à la mémoire. Une fois cette zone endommagée, les black-outs seront plus fréquents.

Il existe deux sortes de black-out, le fragmenté et le complet. Dans le premier, la personne ne peut pas se rappeler de tous les détails de la soirée. Dans le deuxième, c’est une perte de mémoire définitive, et les souvenirs ne peuvent pas être récupérés. 

Le black-out, symptôme d’intoxication légère, secoue notre cerveau. Dans un environnement familier, comme la maison, ces troubles de la mémoire passent même souvent inaperçus. Le cerveau a tendance à remplacer les trous noirs avec des souvenirs antérieurs. L’individu pense alors se rappeler en détail de la soirée.

Sur le long terme, cela peut créer des lésions définitives sur le cerveau et donc réellement diminuer les capacités de notre mémoire. Pourtant, un arrêt de la consommation excessive d’alcool peut permettre d’éviter ces lésions et les épisodes de black-out. 

Eviter le black-out

La carence en vitamine B1 joue aussi un rôle important. En effet, nécessaire pour le métabolisme des glucides, elle permet la dégradation de l’alcool et aide le foie. Elle est indispensable pour le bon fonctionnement de notre cerveau. 

Une personne alcoolique a en fait une importante carence en vitamine B1, et sur le long terme, celle-ci peut provoquer la démence. C’est pourquoi, pour limiter l’impact de l’alcool sur les circuits neuronaux, un apport en B1 est conseillé. 

On trouve généralement cette vitamine dans la levure alimentaire, les céréales, la viande, et les oléagineux (les amandes, les noix..). Pour éviter donc ces épisodes de black-out, il faut éviter la carence en vitamine B1 qui est liée à la consommation d’alcool.

Mode de consommation

Le passage à l’âge adulte est un moment clé dans le binge drinking. C’est à ce moment précis, influencées par l’entourage, que certaines habitudes se développent.

Une enquête de 2001 a montré l’impact que peut avoir la consommation d’alcool d’un parent sur un adolescent. Si les filles auraient tendance à prendre le contrepied en ne buvant jamais, les garçons, eux, auraient plus tendance à suivre l’exemple à l’âge adulte.

Une étude américaine souligne aussi que chez les 12-22 ans, les meilleurs amis ont une grande influence sur les modes de consommation. Par là, les adolescents peuvent construire des habitudes négatives vis-à-vis de leur consommation d’alcool ou de substances, liées à une recherche d’indépendance et d’autonomie. Et tout cela va déterminer la manière dont ils vont boire à l’âge adulte.

Quatre types de buveur ont été recensés par Coslin, psychologue :

le « fêtard », qui boit en soirée, « l’aventurier » qui boit pour avoir des sensations, le « timide » qui souhaite se laisser aller et pouvoir discuter plus facilement et le « fuyard », celui qui veut échapper à la réalité. Et cette dernière catégorie serait la plus sensible à l’alcoolisme. 

Il deviendrait plus facilement dépendant, du fait qu’il trouve dans l’alcool un remède pour sa vie. Pourtant, boire ne signifie pas toujours être alcoolique. Mais certaines habitudes de consommation, elles, pourraient bien être un signe avant-coureur, notamment le fait de boire excessivement vite de l’alcool jusqu’au black-out.

Pour décompresser, évacuer le stress, se mettre à l’aise en société, un verre d’alcool peut faire du bien et n’est pas dangereux pour quelqu’un qui n’a pas de trouble avec l’alcool. Et « binge drinkez » de temps en temps, ne signifie pas forcément être alcoolique.

Mais il peut s’avérer dangereux pour l’individu s’il est régulier. Cela a un impact sur sa mémoire, et peut le pousser à avoir une dépendance vis à vis de l’alcool. 

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