Depuis la réouverture des clubs le 16 février dernier, les témoignages affluent. De plus en plus de jeunes font face au « spiking », ils se font piquer par des inconnus en soirée.
Des jeunes dans l’insécurité
L’insécurité dans les clubs est au centre de l’attention, et les clubs semblent rester silencieux sur ces affaires de piqûres qui peuvent mettre en péril leurs établissements, déjà fragilisés par les fermetures à répétition liées à la pandémie.
Le sujet est pourtant important, et les clubs ont un devoir envers ces jeunes qui sont impuissants face au phénomène.
J’ai senti comme une piqûre (…) en quelques minutes j’ai eu la tête qui tournait, puis un malaise. Très vite, je ne sentais plus aucun membre, mais je n’ai jamais perdu connaissance.
Arthur, Midi libre
Depuis fin avril 2022, le parquet de Paris a recensé 6 plaintes, mais ce n’est pas seulement dans la capitale, le “spiking” est dans tout l’hexagone. De Nantes à Grenoble et Béziers, ce sont 61 agressions qui ont été signalées. Et le phénomène qui n’épargne pas les hommes, touche beaucoup plus les femmes.
Ça m’a beaucoup effrayée, j’étais un peu en panique. Je me suis dit : « Punaise, ça arrive vraiment, c’est réel » .
Laly, FranceInfo
Les symptômes et ce qu’il faut faire en cas de piqûre
Les victimes déclarent avoir la tête qui tourne, des bouffées de chaleur jusqu’au malaise et avoir des “trous noirs” et des troubles du comportement. Presque dans tous les cas, il n’y a pas de viol, d’agression ou d’abus sexuel, et lorsqu’ils arrivent à l’hôpital, les médecins ne détectent rien dans leur corps et ne constatent que la piqûre.
Le GHB lui, peut se voir dans l’urine seulement pendant 12 heures, et dans le sang quelques heures à peine. Et les victimes ne se tournent généralement pas immédiatement vers un hôpital ou commissariat. La piste qui est privilégiée aujourd’hui, est donc celle du GHB.
Il y a aussi la possibilité de se faire contaminer par le VIH ou des hépatites. C’est pourquoi, il faut directement porter plainte. Un médecin légiste pourra alors constater l’agression. Les victimes peuvent aussi aller dans les services d’urgence au maximum 48 heures après.
Les médecins pourront alors fournir des médicaments pour les hépatites et notamment prescrire la PREP pour prévenir du VIH. Le ministre de l’Intérieur a quant à lui twitté la démarche à suivre.
#Vigilance 💉 | En soirée et dans les lieux festifs, restez vigilants face au risque de piqûres sauvages. Si vous pensez en être victime, déposez plainte dans le commissariat ou la brigade de gendarmerie. pic.twitter.com/XDOYMGaNWF
— Ministère de l’Intérieur 🇫🇷🇪🇺 (@Interieur_Gouv) April 28, 2022
Face à ce phénomène qui s’étend en France et qui était déjà présent dans l’Europe, les autorités ont demandé au club de renforcer leur sécurité. Ils conseillent de toujours garder votre verre à côté de vous, et de rester en groupe durant la soirée.